En moins de trente ans, une fois réussie l’unification avec les länder de l’Est, l’Allemagne est devenue le bon élève sinon le meilleur de l’Union Européenne. Elle put ainsi imposer ses conditions lors de la création de l’euro, forte de son excédent extérieur, de la gestion rigoureuse de ses finances publiques et de sa faible inflation. Elle renouait avec les grands principes qui avaient fait sa prospérité. Dès 1895, Paul Valéry avait montré qu’elle résidait dans sa capacité « à faire revenir le maximum de ...